

PROCHAINE EXPEDITION SOUS 24H
LIVRE
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Collection "Cahiers d'études Léo FERRÉ". 214 pages.
Ces cahiers se veulent ouverts sur l'avenir, avec l'ambition d'approfondir et de prolonger l'oeuvre-vie de Léo Ferré pour faire connaitre son rayonnement et ses influences. Ils tentent de déchiffrer et de défricher les multiples chemins de la pensée ferréenne. Chaque numéro, articulé autour d'un thème central et de différentes chroniques et rubriques, est l'occasion d'aborder, une façon inédite et libre, la galaxie Léo FERRÉ. Avant-propos N°10 : IL REVIENT EN FRANCE en poussant sa carcasse de misère vers le cabaret du Lapin Agile, là-haut à Montmartre. C’est la première fois qu’il pénètre dans le célèbre cabaret. L’hiver 1942 est rude, il a 24 ans, sa valise est remplie de carnets, de feuilles, de brouillons, sur lesquels il a écrit, prisonnier de guerre, des poèmes, des chansons, du théâtre… Été 1946, le poète pris quelques kilos. Sur les hauteurs de la Butte l’air est redevenu respirable. Il est entouré de l’Amour d’Yvonne, sa tante et marraine et de Paulo, le patron du Lapin Agile. Dans la nuit, parmi le public sous les grands abat-jours de tissus rouge, il dit ses poèmes, ses fantaisies rimées, ses premières chansons. Un soir d’amertume dans l’intimité feutrée de ce lieu, il s’en prend à la Seine, ce fleuve qui n’est pas sa Garonne natale. Sa colère portera jusqu’à Monte-Carlo, où un jeune homme découvrira le poème À la Seine gravé sur un 78 tours. C’est le « coup de foudre ». Ferré vient à Paris et rencontre Caussimon. Suivront quarante années de pensée commune. Et la naissance de vingt chansons et de quelques « classiques » populaires : Monsieur William, Comme à Ostende, Nous deux, Ne chantez pas la Mort !… Luc Vidal a eu l’idée généreuse de ce cahier Ferré-Caussimon. J’ai mis à sa disposition les témoignages collectés auprès de ceux qui ont pris part à l’œuvre de mon père, Jean-Roger. Nous évoquerons sa carrière d’ « artisan de la chanson », en oubliant volontairement qu’il fut aussi, et d’abord, comédien de théâtre, puis, de cinéma, de télévision et de radio. Nous vous présentons les entretiens inédits et les documents au plus près d’un cheminement chronologique. Jean-Roger est né en 1918, d’un père bordelais et d’une mère bretonne, il est décédé en 1985 à Paris. C’est sur la Butte de Montmartre que prennent forme ses premières chansons, chansons de marins et chansons de bohème. Yves Mathieu, précieux témoin de l’époque, nous raconte les premiers pas de Jean-Roger au cabaret du Lapin Agile. Le dramaturge François Billetdoux, son ami des premières lueurs, nous peint le portrait de ce « jeune homme qui a de la peine ». Mais l’homme n’est pas seul, et dans les années soixante-dix, Éric Robrecht et Francis Livon, entre autres, viendront composer des musiques sur ses textes, d’autant plus que Pierre Barouh, le fondateur de la maison de disques Saravah, aura obtenu – sur une idée de l’ami José Artur – que Jean-Roger entre en studio et enregistre ses propres chansons. Jean-Louis Foulquier croisera fraternellement Jean-Roger sur la scène d’un cabaret parisien, et l’invitera de nombreuses fois à le rejoindre derrière le micro de France Inter. En coulisse, ma mère Paulette, première spectatrice attentive à ses écrits participera pendant plus de trente années à cette vie de saltimbanque. Ma sœur, Céline, écrit, elle aussi, ses propres chansons, qu’elle interprète. Ce parcours s’achève, après un ultime regard que Léo et Jean-Roger posent sur leur rencontre quarante années plus tôt, par l’étude pertinente et passionnée faite par un jeune étudiant québecois, Francis Hébert. Moi je dis : « Mes amis des ville(s) et des villages Quand finira la nuit où le siècle s’endort Peut-être grâce à vous, grâce à la fleur de l’âge On cueillera les fruits d’un nouvel âge d’or ! On cueillera les fruits d’un nouvel âge d’or !… » (Extrait de Mes Amis) Raphaël CAUSSIMON, 2007
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Références spécifiques
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