GOLMANN Stéphane

PRÉSENTATION:

Il laisse une œuvre peu abondante (une cinquantaine de chansons) mais remarquable à plus d’un titre et d’abord par son originalité. Il est sans doute un des premiers – sinon le tout premier – à s’accompagner à la guitare. Chacune de ses chansons est un petit roman – ou plutôt une fable – avec une introduction, un développement et une chute, principes qui semblent aujourd’hui perdus. Si la forme est classique – du folklore pourrait-on dire – les sujets et préoccupations sont bien de son époque. La voix est inoubliable : il suffit de l’entendre une fois et on ne l’oubliera pas. Les chansons enregistrées chez Erato – label plutôt spécialisé dans la musique classique – sont donc fort justement intitulées Ballades et chansons de geste. Mélodies et paroles sont simples – en apparence bien entendu – de cette simplicité si belle parce qu’elle possède les deux qualités primordiales pour une bonne chanson : 1) Elles vont à l’essentiel ; 2) On les retient. Stéphane GOLMANN est né à Montrouge en 1921. Il fait des études de mathématiques, fréquente l’école ingénieurs-mécaniciens et la Sorbonne. Notons que ce parcours renferme tout ce qu’il faut (sauf le talent bien entendu) pour faire des chansons bien écrites et bien structurées. Il débute – comme guitariste – chez Agnès CAPRI. En même temps, il compose des chansons qu’il va interpréter dans tout ce que Paris compte comme cabarets : Le Quod Libet, Le Vieux Colombier, L’Ecluse, Les 3 Mailletz, et en 1950 Le Théâtre de la Gaîté, dirigé par Agnès CAPRI. Les grands interprètes commencent à s’intéresser à lui : Yves MONTAND enregistre Actualités, Juliette GRÉCO C’est à s’aimer que le temps passe et LES FRÈRES JACQUES font prendre à La Marie-Joseph. Les chansons de Séphane GOLMANN se partagent entre l’ironie (La conscience), l’humour le plus farfelu (Le cheval dans la baignoire), et la férocité (L’art de la guerre). Auteur de la plupart des textes, il a également mis en musique les poètes (Alfred de MUSSET et François VILLON) et chanté le folklore (A la claire fontaine). Enfin, dans les années soixante, on a pu entendre Myriam MAKEBA chanter Le fleuve. Si on ajoute que, sur la plupart des chansons souffle un bel esprit de fraternité, on aura compris que Stéphane GOLMANN est des auteurs majeurs de la chanson française du XXe siècle, ce qu’il appelle lui-même « Mon folklore du XXe siècle ». De 1952 à 1955, ce sont quatre 33 tours 25 cm et trois super 45 tours (au total 50 chansons) intitulés « Ballades et chansons de geste ». En 1956, il s’installe à Londres et participe aux travaux d’une commission internationale. En 60-62, il est attaché au Ministère des affaires culturelles à Paris. En 64-66, professeur de conversation française à New-York. A partir, il s’occupe de l’édition des documents officiels à l’ONU. Il a également dirigé les services de variétés de la section britannique de la radio française et assuré à New-York le premier programme Telstar en direction de l’Europe. Stéphane GOLMANN chante pour la dernière fois en 1967 à La boîte à chansons de Gérard THIBAULT et à La Résille de l’Université Laval. Il s’éteint paisiblement au Québec en 1987.

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